Oraline AGNES est monteuse, cadreuse, réalisatrice et scénariste.

Oraline est une femme que je suivais sur les réseaux sociaux, grâce à la magie des internets et des groupes Facebook.

Et puis, un jour j’ai reçu un message, car elle avait vu passer l’info sur Les Etincelles – le format de rencontre intimiste que j’organise à Paris et à Nantes entre professionnels.
Grande joie pour moi, que ce petit évènement puisse aller jusqu’aux portes de St Etienne ^^

Nous nous sommes donc rencontrées au cours d’une session des Etincelles parisiennes, et j’ai vraiment aimé son énergie et sa qualité de présence pendant notre temps d’échange.

Il fallait donc que je contribue à vous la faire découvrir, d’autant plus que son parcours pro est riche d’enseignements à partager.

Bonne lecture.

 

Quel a été ton parcours professionnel jusqu’à ce jour ?

Aller, je te donne la version longue ! Ou presque… ! Parce qu’à dire vrai, je ne peux m’empêcher d’être synthétique.

6 ans : À moi, on offre des livres pour mon anniversaire parce que j’aime lire. Ce n’est pas « cool » mais tant pis.

8 ans : J’écris des histoires de singe, de rupture amicale, des choses de mon âge. Que je lis sur l’estrade grinçante devant la classe entière. Et je me sens « là ».

9, 10 ans peut-être : Je découvre la caméra Hi8 de Papa. S’en suit une ribambelle d’expérimentations. Faire croire à mon frère qu’on le fait disparaitre, check ! Faire une opération à coeur ouvert d’une mayonnaise avec une culotte sur la tête, check !

11 ans : Je fais de la figuration dans un long-métrage. J’en prends plein les yeux ! C’est ça que je veux faire : créer un univers fictif avec le plus grand sérieux du monde.

18 ans : J’entre en école d’audiovisuel, spécialisation montage. Bon j’ai fait un petit bon. Mais avouons-le : Papa n’a pas été facile à convaincre. Ca n’aura pris que toutes les années du lycée à répéter que c’était ça que je voulais faire, et rien d’autre !

J’ai ensuite commencé à exercer en tant que monteuse dans différentes boîtes de prods. Du docu, du reportage, des films de com, des news.

 

 

Qu’est-ce qui t’attirait / t’attire dans le montage vidéo ? Sur quels genre de projets travaillais-tu ?

J’ai très tôt compris que le montage était la spécialité qui me correspondait le +. En tout cas à ce moment là… Mais ça on y reviendra…

Le montage demande d’être posée, à l’écoute, de savoir prendre du recul. L’introvertie que je suis se sent pile au bon endroit.

J’ai été attirée par le montage parce que c’est « la dernière réécriture du film ». On a une vision d’ensemble. On a toute cette matière et on décide, ou plutôt on « sent » quelle est la voie « naturelle » du film, les moments forts qui doivent être gardés. On agence tout ça pour créer du sens et de l’émotion.

J’adore l’idée de faire vivre des émotions aux spectateurs, de les faire se sentir vivants. Je vis pour ça !

 

 

Aujourd’hui, il me semble que tu es en train d’opérer un nouveau changement… Peux-tu nous en dire plus ?

Nous voilà au moment de transition. J’ai ressentie à un moment que le montage ne me nourrissait plus autant et qu’il y avait une nouvelle porte qui s’ouvrait pour moi. Avec une lumière particulièrement attirante !

Cette porte c’est celle de l’écriture de scénario. Qui a en fait toujours été en filigrane dans ma vie. Mais puisque l’on m’avait dit « que je ne serai pas riche en étant monteuse », je te laisse imaginer ce que j’en avais déduis pour ce qui est de l’écriture ! Mon mental a donc lutté pendant quelques temps avant d’admettre que c’était ça qui maintenant me faisait terriblement envie.

Depuis le début de l’année je fais le vide dans mes activités, dans mes croyances limitantes également, afin d’être pleinement sur cette nouvelle voie.

J’ai effectivement voulu aider d’autres personnes sur ce chemin et j’ai commencé à le faire avant de me rendre compte que c’était une façon de me rassurer mais que ça ne m’apportait pas autant de joie que ça. J’ai donc arrêté et retrouver une activité salariée mais avec des intentions très précises : 24h pas plus pour me laisser le temps et l’énergie d’écrire et de me former.

 

 

Quel regard portes-tu sur l’évolution de ton “statut” d’indépendante, depuis tes débuts ?

Pendant toutes mes années en tant que monteuse mais également cadreuse (caméra woman) et réalisatrice j’ai été intermittente et également auto-entrepreneuse. Je n’ai jamais eu de CDI de ma vie ! Ni même un contrat de + d’un mois !

J’ai adoré la liberté que m’ont apporté ces statuts. J’aime pouvoir gérer mon temps comme je le souhaite et travailler seule la plupart du temps.

Financièrement, il y a eu tout un chemin. Les premières années ont été compliquées. Puis, cela s’est amélioré au fur et à mesure des contacts et des contrats qui s’enchainaient. Puis il y a eu de nouveau une année compliquée. Je suis plutôt gestionnaire donc ça n’a jamais été critique. Cette année là m’a permis de vraiment mettre le nez dans mon rapport à l’argent. Aujourd’hui je me sens plutôt sereine à ce niveau là.

Mon futur se dessine également dans un statut d’indépendant mais différent de ceux que j’ai déjà connu : celui d’auteure.

 

 

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans la vie professionnelle que tu mènes aujourd’hui ?

Ma vie actuelle se partage entre un temps partiel dans un cinéma, des heures d’écritures et d’autres apprentissages de l’écriture de scénario.

Je me passionne complètement pour cet apprentissage. J’écris tous les jours.

Ce que je préfère ? Inventer des vies, de relations entre les personnages, écrire tous les matins dans mon lit, comprendre petit à petit les subtilités de ce qui fait une bonne histoire.

Evidemment j’adore ces moments magiques où mon histoire ou un moment de mon histoire m’apparait avec clarté.

J’arrive vraiment à apprécier mon temps dans mon activité salariée car c’est un soutien pour mon grand objectif. Je sais pourquoi je le fais et ça change tout. Ca rend patient.

La patience vient aussi du fait que je fais tous les jours ce que j’ai le plus envie de faire au monde : écrire des scénarios.

 

 

Quels sont les challenges que tu as envie de relever cette année, pour développer tes activités ?

Mon plus gros challenge est de finir l’écriture d’un long-métrage. En parallèle je souhaite me faire des contacts pro dans le milieu notamment, en participant à des résidences d’écriture, concours et autres. Mes objectifs : perfectionner mes compétences de scénariste et en faire mon métier.

 

Retrouver Oraline :
Youtube : https://www.youtube.com/channel/UC_7XjnBc08zY4NlPy7un7Ww
Vimeo : https://vimeo.com/oralinefilms
Pinterest : https://www.pinterest.fr/oralinefilms/boards/
Facebook : https://www.facebook.com/oralinefilms/
Site : https://oralinefilms.com/

 


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