La question du changement d’activité quand on est à son compte et que son « affaire » tourne est un sujet que je souhaitais aborder depuis un moment. Il me semble naturel de faire évoluer son activité, et pas seulement en tant qu’organisation – soit la faire grandir, « grossir ». J’avais envie de parler ici d’évolution du coeur de métier, et des services que l’on propose.

Pour la dernière interview de l’année 2019, je vous propose de découvrir le parcours d’Ony Miarisoa, une entrepreneure que j’ai rencontrée via les réseaux sociaux courant 2018, avec qui j’ai fait connaissance, et que j’ai convié à une session parisienne des Etincelles il y a quelques mois.

Ony est coach. C’est une entrepreneure qui a su faire décoller son business, et qui, en passant par l’étape de la formation, a décidé de réorienter son activité et ses services.

Je vous laisse découvrir notre échange. Bonne découverte !

 

1 – Pour démarrer, peux-tu nous retracer ton parcours professionnel, avant de créer ton activité ?

Avant de créer mon activité j’ai fait des études dans différents domaines, une maîtrise en informatique, et ensuite un master en marketing et communication. J’ai travaillé quelques années dans ces deux domaines, avant de m’arrêter quand je suis devenue maman.

 

2 – Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir entrepreneure ? Et pourquoi le coaching ?

J’ai eu envie de devenir entrepreneure, car il y avait l’envie de gérer mon temps comme je le souhaite, pour être la plus présente et disponible possible pour mes enfants. La liberté et l’indépendance sont aussi des valeurs qui sont vraiment importantes pour moi.

Et pourquoi le coaching ? Je me suis toujours fortement intéressée à la psychologie, aux gens et à ce qui les fait bouger, ce qui les anime, ce qui les touche, à la notion de bonheur, d’accomplissement personnel. Et le coaching m’est apparu comme une activité parfaite pour entrer en profondeur dans ces sujets-là, pour accompagner les courageuses personnes qui veulent aller vers une vie vraiment heureuse.

 

3 – Tu aides les femmes notamment à construire une autre (et meilleure) relation à l’argent. Pour quelles raisons travailles-tu sur ce sujet en particulier ?

J’ai effectivement axé mes activités au début sur le sujet de l’argent, car c’est un sujet auquel j’ai moi-même été confrontée. Quelques-unes de mes questions à ce moment-là : Est-ce que l’argent est vraiment indispensable ? Quelle quantité d’argent je veux ? Et pour vivre quelle vie ? Comment je fais pour gagner de l’argent, autrement qu’avec un travail salarié à temps plein et qui m’éloigne de mes enfants ?

Je me suis rendue compte de l’absence quasi totale d’éducation dans notre société au sujet de l’argent. On ne sait pas ce qu’est en réalité l’argent, comment le gérer, comment le faire fructifier, pourquoi, pour quoi… etc. C’est l’un des grands sujets tabou de notre société. Et donc on baigne dans l’ignorance, la peur, le dégoût, le déni par rapport à ce sujet. Or, l’argent est juste au centre du fonctionnement de notre société.

J’ai voulu partager ce que j’ai appris à ce sujet et sensibiliser notamment les femmes à l’importance d’une relation saine à l’argent, car ce dernier est simplement un outil au service de nos projets de vie. L’argent est en réalité un excellent outil de développement personnel, car il nous amène entre autres à nous interroger sur nos projets, sur ce qu’on veut vraiment vivre, et à passer à l’action pour construire nos projets, avec tout ce que ça amène comme travail sur soi pour oser agir, se tromper, apprendre, rectifier les tirs, persévérer…

 

4 – Quels sont les défis qui se sont présentés à toi depuis que tu as démarré la création de ton entreprise ?

Je me suis lancée sans véritable clarté sur ce que je voulais faire/offrir, et à qui. C’était comme avancer dans le brouillard. Je n’avais pas de clientes, ou si peu, donc je ne gagnais pas d’argent. J’ai réussi à dépasser ça en me faisant coacher.

Mais sur le chemin, les défis ne manquent pas. Et plus on avance et on grandit, plus grands sont les défis et les remises en question. Par exemple, les offres et positionnements que j’avais me parlent moins aujourd’hui, même si certaines choses ont bien marché. En effet, j’affine toujours plus ma relation avec moi-même et mes véritables désirs et talents, et ça m’amène à éliminer certaines choses du passé qui ne me parlent plus, à une forme de déloyauté avec ce que j’ai pu être ou offrir à un moment. Et ça, c’est pas confortable : de sentir qu’on n’aime plus vraiment ce qu’on fait, qu’on n’est plus la même personnes qu’il y a quelques mois ou années, de décevoir peut-être les personnes qui nous ont suivie, et de savoir effectuer le virage avec subtilité.

 

5 – Qu’appelles-tu « virage avec subtilité » ?

Bonne question ! Qu’est-ce que j’ai voulu dire par là ? Un virage en douceur peut-être. Car j’ai déjà effectué des changements et ajustements dans mon parcours, et certains de manière un peu brusque. Cette fois, je veux prendre le temps de préparer le changement, d’expliquer, d’échanger avec les personnes qui me suivent pour leur conseiller d’autres ressources correspondant à leurs attentes et/ou les inviter à me suivre dans ma nouvelle activité.

 

 

6 – Tu viens de te former à la Méta®. Peux-tu nous en parler et expliquer ce que c’est à nos lecteurs ? Tu m’expliquais qu’elle allait être au centre de ton accompagnement. Peux-tu nous en dire plus ?

La Méta ® est un outil de connaissance de soi qui passe par les vêtements et par l’observation du corps et de l’énergie perceptible dans le corps, créé par Flora Douville. C’est un outil puissant qui permet de lire, de manière organisée et structurée, ton fonctionnement naturel profond sur 3 plans : le plan de tes motivations à agir, le plan émotionnel, et le plan mental et relationnel. Quand on découvre son profil Méta ®, on peut enfin retrouver sa nature profonde, avec ses talents uniques, ses compétences naturelles. C’est une libération qui permet à partir de là de prendre consciemment des décisions justes pour soi, et d’avancer vers plus de joie et de bonheur dans sa vie.

Oui la Méta ® va effectivement être au coeur de mon accompagnement. En effet, ce qui m’a toujours animée c’est d’accompagner les humains à vivre une vie qui les épanouit vraiment. Et qu’est-ce qui peut mieux épanouir une personne que d’être qui elle est, de s’exprimer et de vivre à partir de qui elle est, sans pression, sans attentes extérieures, sans devoir prouver quelque chose ni écraser personne ? Je rêve d’un monde où chaque être humain, unique, prend sa place et vit en exprimant ce qu’il a au plus profond de lui, pour en jouir lui-même, mais aussi pour en faire profiter les autres.

J’ai donc lancé pour le moment deux types d’offres d’accompagnement individuel pour découvrir son profil Méta ®, en présentiel ou à distance.

 

 

7 – A quel moment as-tu senti que ton activité précédente ne te correspondait plus ? Qu’est-ce que tu ressentais ?

Je ne peux pas dire qu’il y a eu un moment précis où j’ai senti que mon activité ne me correspondait plus.
C’était plutôt un sentiment latent qui s’installait progressivement et que je n’arrivais pas vraiment à définir : une sorte d’insatisfaction, la sensation d’être bien, mais sentir en même temps qu’il manque quelque chose.
C’est assez frustrant.
J’ai compris seulement à la fin de la formation pro à la Méta® que j’avais vraiment envie de mettre la Méta® au coeur de mon activité pro, et donc d’arrêter ce que j’ai fait jusque-là. A ce moment-là, je me suis sentie heureuse et soulagée.
Et puis après sont venues les questions sur comment faire, comment changer, comment annoncer le changement…

 

8 – Aujourd’hui, comment décrirais-tu la période de transition que tu vis ?

C’est une belle période pour moi.
C’est léger, car c’est clair, je sais ce que je veux et vers où je veux aller.
C’est excitant, car c’est nouveau, et je suis définitivement amoureuse de la Méta®.
C’est challengeant, car c’est le début, tout ou presque est à construire.

 

 

9 – Quels sont les prochains challenges que tu as envie de relever ?

Mes prochains challenges :

  • Approfondir la Méta ® en suivant le niveau 2 de la formation
  • Créer des offres et des supports de communication alignés à qui je suis !
  • Atteindre mon objectif de revenus avec les nouvelles choses que je mets en place en lien avec la Méta ® !

 

 

10 – Je te pose la question qu’un coach m’a posé et qui me semble très intéressante…

A quoi ressemblerait idéalement ta journée du 17 décembre 2030 ?

Très bonne question !

Dans cette journée idéale, il y aura de l’exercice physique (ex : natation, de la marche sur la plage, du vélo dans la forêt, du sport avec un coach perso…), du chant (j’adore chanter), de la création de contenu pour mes clients/ma communauté, du coaching de mes clients, du temps de lecture, du temps d’apprentissage pour moi, du temps avec mes enfants, du temps avec mon amoureux, de la bonne nourriture délicieuse et saine !

 

11 – Quel(s) conseils donnerais-tu à l’entrepreneur-e qui sens que son activité n’est plus « ajustée » avec ce qu’il/elle est, et qui a peur de changer ?

En fait, je n’ai pas eu peur de changer. Une fois que ce que je veux a été très clair pour moi, j’ai plutôt été ravie de pouvoir y aller enfin.
En revanche, je me suis vue me juger, me disant : « Et voilà, encore un changement ! Tu es une véritable girouette ! Et jusqu’à quand ça va durer cette fois ? blablabla… » J’ai eu brièvement peur de me tromper, mais à l’intérieur de moi j’ai senti et je sens que c’est juste et que c’est différent cette fois, qu’il y a quelque chose de vraiment fort avec la Méta®. Sinon, je peux aussi dire que j’ai peur du regard ou du jugement de l’autre, mais ça ne m’empêche plus d’avancer, car il s’agit de ma vie et non celle de l’autre.
Alors, mon conseil pour celui ou celle qui sent que son activité ne lui convient plus et qui a peur de changer ? C’est d’abord de clarifier ce qu’il/elle veut vraiment, si ça ne l’est pas encore. Ça peut demander du temps, ça demande de se mettre en mouvement, de tester, d’accepter de se tromper, de se faire accompagner/aider.
En réalité, je pense qu’on n’a pas peur de changer ; au contraire, quand on sent qu’on n’est pas si bien, on a envie de changer ! Mais on a peur de ce qu’on anticipe et de ce qu’on imagine qu’il va se passer si on avance vers l’inconnu.
Mon conseil, c’est de clarifier cette peur. De quoi s’agit-il au juste ? Cette peur est-elle réelle, ou imaginaire (j’imagine que si je change, tout le monde va me détester) ?  Est-ce la peur du regard extérieur ? la peur d’une insécurité financière car les revenus vont baisser ou les investissements vont être importants (c’est une peur réelle) ? la peur de tout ce que ça demande un démarrage d’une nouvelle activité ? la peur de ne pas y arriver ? … etc.

Quand ta ou tes peurs sont précises pour toi, tu peux mettre en place les actions précises pour y faire face, et avancer. Tant que c’est flou, tu peux soit rester sur place paralysé·e, soit avancer mais sans sérénité et en prenant peut-être des risques insensés.

 

Pour retrouver Ony, c’est ici :

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